ENFIN !!! Enfin, je l’ai terminée cette fichue chemisette ! Bon, rétrospectivement j’avoue que c’est plus le stress de La Chemise que sa difficulté qui m’a retardée, j’ai d’ailleurs dit à Monsieur que oui, je pourrai lui en refaire d’autres. Maintenant que je connais les étapes, je pense que c’est assez rapide à faire au final. Et la meilleure des récompenses : la taille va parfaitement (je m’inquiétais franchement) et la coupe comme le tissu lui plaisent !
Cette chemisette est un modèle tiré du livre Les Chemises, sauf que moi je l’ai en japonais… J’ai donc dû me débrouiller avec les schémas et mon dictionnaire de japonais pour comprendre les étapes, qui en plus sont peu explicitées (il faut se référer aux schémas des autres modèles pour chaque étape, qui n’est illustrée qu’une fois (au mieux…).
À la base, j’avais prévu de faire la chemise 1 du livre, Monsieur ayant craqué à un mariage sur une chemise à pinces dans le dos et du coup bien cintrée. Comme j’angoissais pas mal à l’idée de me lancer directement sans filet sur une vraie chemise « d’adulte », j’ai décidé d’essuyer les plâtres en faisant pour commencer une chemisette dans un tissu de lin mélangé de couleur assez indéfinissable, entre gris et vert, dont j’avais acheté sur un coup de tête un coupon de 3 mètres parce qu’il était en promo… Et en le recevant, je ne me voyais pas l’utiliser pour faire un vêtement de fillette. Ça tombait donc pile : au pire si je foirais c’était pas trop grave ! 🙂
J’ai opté pour le modèle 12, assez peu vu sur la blogosphère, qui a la particularité de ne pas avoir de pied de col mais un col avec parementures, comme une veste de tailleur. Dans ma tête, c’était « la chemisette de Dexter« , puisqu’on en voit pas mal de ce genre dans la série. Ça me semblait plus facile, mais finalement j’ai eu du mal à trouver des tutos et exemples pour ce genre de modèle.
Vous aurez peut-être remarqué que le premier bouton est fermé très haut alors que je la voyais plutôt ouverte un peu plus, comme celle de Dexter, donc. Eh bien figurez-vous que Môsieur ne veut pas montrer ses poils. Je lui ai fait remarquer que des poils du torse, il en avait pour ainsi dire jusqu’au menton, mais rien à faire, on a sa petite pudeur. 😮 Du coup le col tombe je trouve un peu moins bien que prévu, le col étant plus « croisé » et donc pas trop « tailleur ». Sur les photos sur cintre j’ai ouvert comme je l’avais prévu.
Eh oui, je n’ai pas pu m’empêcher, pour cette première cousette pour homme, non seulement de lui coller une belle étiquette « Lardon Couture », mais aussi de lui laisser un petit clin d’œil : un K et un N brodés (à la main) sur l’envers de la parementure, tout en bas, pour que ses deux filles l’accompagnent partout. Ce sont les initiales de leur prénom. 🙂 Pour le coup, il ne pourra pas la faire passer pour un modèle du commerce celle-là !
Allez, une petite dernière avec un aperçu du prochain article :
Patron
Modèle n°12 du livre « Les Chemises » de Ryuichiro Shimazaki en taille L. En fait niveau mensurations Monsieur correspondait plutôt au XL japonais, mais quand même, lui qui porte habituellement du M je n’ai pas osé faire la plus grande taille. Je me suis donc plus basée sur la stature, L correspondant à un homme de 1,75 à 1,85 m (il fait 1,77 m et a une corpulence que je qualifierais de moyenne). Au final je suis contente, je pense que le XL aurait été bien trop grand et le M peut-être un peu petit.
Fournitures
Les plus du patron
- Très bien coupé
- Très pro, avec tous les détails d’une chemise du commerce (empiècement, plis en haut du dos, fentes en bas, coutures rabattues etc.)
- J’aime beaucoup le style relax mais pas négligé de ce col. En fait je le préfère à un col traditionnel sur une chemisette.
Les moins du patron
- Les explications disséminées dans tous les modèles et très succinctes.
- La façon de gérer les parementures de devant et les fentes en bas ne sont carrément pas expliquées ! Aucun schéma ne correspond et d’après les instructions que j’ai plus ou moins traduites ça dit juste « Faire la parementure » en gros. Après je ne sais pas si la version traduite est plus explicite, mais j’imagine qu’ils n’ont pas ajouté d’explications à l’original…
- Les marges de couture sont indiquées sur le patron, super, par contre elles sont toutes différentes ! Je comprends bien que c’est pour les coutures rabattues (celle qu’on rabat a une marge plus grande) mais c’est franchement c’est l’horreur pour s’y retrouver, et puis il faut encore piquer au bon endroit ensuite donc il y a intérêt à marquer TOUTES les lignes de couture sur les pièces…
Modifications/Suggestions
- Pour les parementures devant, j’ai été sauvée in-extremis par ce tuto de Petit Citron, le seul que j’ai trouvé qui illustrait la méthode pour ce genre de col. Grâce à ça, ça s’est plutôt bien passé mais j’ai eu quand même une petite merdouille qui fait un tout petit défaut sur l’envers de la chemise au niveau du raccord avec les épaules à points glissés, ça ne tombait pas pile pile.
- Pour les marges, j’ai finalement opté pour 1 cm partout (sauf quand il fallait plus, pour les ourlets) et j’ai donc piqué à 1 cm en recoupant ensuite le bord qui devait passer dessous. J’ai consulté mon bouquin Burda pour éclaircir la méthode des coutures rabattues.
- Pour les fentes en bas, il n’y a AUCUNE explication, aucun schéma, rien. J’ai bidouillé en faisant un mini-ourlet rentré de chaque côté et en arrêtant le haut avec un « bar tack » (je ne sais jamais comment ça s’appelle, le petit machin en zig-zag serré dont on se sert pour renforcer les coins de poches, fixer les braguette, etc.)
- Pour le bas des parementures, vous avez peut-être remarqué sur les détails que j’ai simplement fixé l’angle au devant en piquant l’ourlet du bas. En fait je me suis tellement battue avec cette parementure que je n’ai pas pensé à coudre l’angle à l’envers pour retourner, enfin vous voyez, comme on fait en bas d’une veste quoi. En même temps, c’était aussi un truc qui aurait dû être dans les explications…
- J’ai zappé la petite bride en haut du col, je ne voyais pas l’utilité.
En conclusion, je suis satisfaite et même très satisfaite de ce modèle (détails, finitions, coupe) mais vraiment déçue par le livre. Avoir besoin de fouiller dans d’autres références pour réussir un modèle, je ne trouve pas ça normal. Heureusement, j’ai depuis acheté le formidable nouveau livre Couture casual wear homme qui contient tous les modèles dont on peut avoir besoin pour un homme, dont une chemisette. Ceci dit, il n’est pas exclu que je refasse celle-ci, maintenant que j’ai à peu près compris la méthode, pour ce fameux col « Dexter ». 🙂 En attendant, Monsieur m’a d’ores et déjà réclamé un bermuda tiré de mon nouveau livre !